IN-VERSÔ
Ce n’est ni une installation de plasticiens, ni une pièce théâtrale ou chorégraphique, ni un concert, ni un film. Il y a de la matière, des images, du son, des mots, des voix, des corps et un paysage.
Regards sur les rencontres
dimanche, le 3 d'octobre
La porte du béton central est refermée.
La fin d'une résidence est toujours un peu étrange.
Un plein et un vide.
Une conscience oscillante.
Des sentiments mêlés.
L'incertitude de la pensée.
La peinture des cartes laissée au sol et sur les murs marquera encore un temps notre passage.
Le blog s'enrichira vraisemblablement d'un album photos, dès que nous serons revenus de ce périple.
fr.
lundi, le 27 de Septembre
sameDi, le 25 de septembre
" Plus on reste, plus on voit des choses... On entre dans les détails. "
Difficile de classer notre création. Elle mêle tout à la fois un dispositif d'exposition, et celui d'un espace scénique, théâtral. Nous l'avons définie comme une " installation performance ". Mais que signifie cette appellation pour le visiteur ? Quelle peut-être son attitude ? Déambuler, aller vers ou laisser venir à soi. Je ne sais pas si nous trouverons la réponse.
Hier nous recevions la dernière classe des scolaires. Avec eux aucune question de cet ordre. Ils vont vers ce qui les intrigue et arpentent le lieu sans se soucier d'une éventuelle pratique ou convenance. De même ils s'immobilisent et s'imprègnent. Parfois il faudrait pouvoir naître à nouveau et cultiver la candeur.
fr.
photo n°2 Jeanne Saint-Julien.
merCREdi, le 22 de septembre
Opération Communication sur le marché d'Aspet (photos) aujourd'hui et demain sur celui de Saint-Gaudens (vidéo).
Lundi, le 20 de Septembre
Dimanche, le 19 de septembre
vendredI, le 17 de septembrE
Le jeu
mArdi, le 14 de SEPtemBRE
Danièle Tournemine
Nous avons fait le pari d'accueillir le travail d'une artiste : Danièle Tournemine. Seule Véronique la connaît.
Danièle travaille le texte et le textile.
Danièle nous envoie une série. Curiosité. Comment ce travail va t-il s'inscrire, trouver sa place dans un espace qui nous est actuellement encore hostile. Comment s'en emparer ? Jusqu'où ?
La lisière
C'est une ligne de cahier
L'écriture comme un humus
Un limon pour le cordon nourriture de la lisière
La lisière, ligne improbable où tout pousse, tout sèche comme les mots sur le fil de l'horizon, des mots comme des paysages
Qu'est-ce que je raconte ?
Suivre la flèche, signe aux points de croix, frivolité de la limite.
Danièle Tournemine, 6 septembre 2010.
vendredI, le 10 de Septembre
Les premiers élèves sont venus du collège de Salies du Salat. Nos premiers spectateurs. La création est loin d'être terminée, malgré tout cela nous met déjà un peu "la pression". Ils disent timidement ce qu'ils ont compris; on discerne des failles dans notre travail. Ils reviennent le lendemain nous demandent le pourquoi du comment, écoutent. Plus tard Ils nous invitent à regarder leurs travaux vidéo et photo. L'intimidation est réciproque et le plaisir si simple.
Première semaine de travail. L’installation a pris forme. On s’écoute, on se conseille, on se répond. On se nourrit les uns des autres, on pique des idées, on en valide certaines, on en rejette quelques-unes.
Le droit d’être constant et la liberté d’être instable.
Premiers essais en grand. Le parti-pris de se cloisonner à l’intérieur de la structure rejaillit sur le propos et l’ambiance globale. Il n’y a pas que ça, bien sûr.
Un peu plus noir ? Moins ouvertement ludique ? Une voix s’élève, avec justesse (car l’honnêteté et le ressenti sont toujours précieux). Et si le spectacle était trop dur pour les classes de maternelle qui nous rendront visite ?
La discussion s’anime, d’une richesse rare. L’artiste doit-il se soucier du public et créer pour le futur visiteur avant de faire pour lui ? Qu’est-ce qui est effrayant quand un Père Noël de centre commercial traumatise un enfant ? Quel rôle doivent prendre les adultes face aux pleurs d’un petit ? L’art doit-il éviter de faire peur ou est-ce, au contraire, l’un de ses objectifs ? L’enfant posera des questions, nécessairement. Et l’adulte, ne sera-t-il pas oppressé lui aussi ? Enfin, peut-on juger un spectacle tant qu’il est en cours de création ?
… Et si le collectif Ôssilà a une image de marque depuis Chem Chemin Chemin-art et Didôme, doit-il respecter ce contrat tacite ou s’en défaire ?
Le sol se couvre de cartes, le tissu s’anime, les textes se déploient, la bande-son envoûte, un insecte géologique se met à bouger, des étoiles apparaissent, des trous se creusent. Tout ça donne à voir au-delà des lisières.
Le soleil tape, le drapeau flotte bien haut, des amis viennent répéter un prochain spectacle de danse au son d’un violoncelle magique. Les mots, les paroles, les doutes et les illuminations.
Ça avance.
Sylvain.
photos Jeanne Saint-Julien.